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Côte d’Ivoire: Les crises ouest-africaines ne sont pas les mêmes, donc les ivoiriens doivent encore revoir leur copie.

Pourquoi, les ivoiriens doivent chercher encore les roues de leur lutte et ne pas compter sur celle des maliens, puisque les crises ouest-africaines ne sont pas les mêmes?

Les crises ouest-africaines ne présentent pas les mêmes symptômes

La crise malienne est loin d’avoir les mêmes symptômes et similitudes que celle de la Côte d’Ivoire et de la Guinée. Et le fait d’avoir raté la pression du début qui a permis au pouvoir de prendre ses dispositions, en laissant les enfants dans les rues sans encadrement, a fragilisé l’opposition ivoirienne, qui a failli bien commencer.

Les rapports çà et là, des organisations internationales et des ONG crédibles sur le caractère violent de ces manifestations éclatées où on y déplore des morts, le pouvoir saura vite apporter des justificatifs pour éteindre le feu.

Quand on demande au pouvoir de mettre en déroute, les enrayer, ces microbes qui n’utilisent que des armes blanches pour sévir, nous pensons qu’à partir de ces rapports, il en prendra de la graine. Il faut absolument finir avec ces microbes qui troublent la quiétude des opérateurs économiques, ternissent pour ainsi dire l’image du pouvoir et de la Côte d’Ivoire tout entière.

Revenons sur les crises fabriquées souvent par des systèmes, pour faire du chantage aux tenants des pouvoirs dans la sous-région ouest-africaine. D’abord, il faut remarquer que ces troubles, n’existent que dans les pays africains francophones où les politiques n’ont pas les mêmes causes, mais les conséquences et les objectifs sont les mêmes. Dans le déroulement de ces manifestations populaires, on y déplore des pertes en vie humaine, qui ne font aucun effet sur le fonctionnement quotidien des politiques, mais l’objectif recherché est atteint, c’est-à-dire la chute du président de la république que le système encourage les autres à les traiter de dictateurs et indésirables.

Le problème d’IBK est lié à la gestion de la crise des terroristes et djihadistes au nord du Mali, celui de la Guinée-Conakry se rapporte à un projet de falsification de la constitution et en Côte d’Ivoire, c’est la candidature du président Ouattara, que l’opposition considère comme anticonstitutionnelle.

Le mode opératoire est parfois le même, mais ne s’applique pas à tout. En Côte d’Ivoire, d’abord, ce n’est pas une nation, parce que, pour qu’une révolution aboutisse, il faut bien avoir une seule langue nationale, pas la langue du colon, qui comprendrait très vite et peut prendre des dispositions, en plus, les opposants ne sont pas unis, pire certains opposants sont trop mouillés dans des compromissions avec le pouvoir. De telles manœuvres, peuvent difficilement aboutir à cause du taux d’immigration, comme un autre facteur. La Côte d’Ivoire est le seul pays au monde à avoir plus de 54% d’étrangers sur son sol, tous ces facteurs mis bout à bout, il sera difficile si ce n’est par une attaque extérieure comme celle de 2002 qui s’est muée en guerre civile.

La jeunesse ivoirienne n’est pas formée politiquement, donc elle devient une proie facilite à manipuler par les leaders des partis politiques, qui le savent, mais comme ça leur profite, ils ne daignent pas toucher cet aspect capital, qui pourrait ouvrir les yeux. Comment quelqu’un qui n’est pas formé, qui s’exprime en langue étrangère, peut gagner une insurrection ? Les gens du nord ont réussi, parce qu’ils parlent la même langue, sont unis et solidaires, est-ce que les autres le sont ?   

Les crises ouest-africaines concernent le même domaine

Le président IBK est tombé parce que c’est le président Hollande qui l’a aidé à s’installer au pouvoir et s’il ne fait plus l’affaire de Macron, alors il faut qu’il dégage et il est parti dans l’humiliation. Pendant que les maliens jubilent, le successeur de IBK est déjà, trouvé et comme c’est la tête de IBK qu’on ne veut pas, c’est plus tard que son remplaçant, piétinera leurs valeurs symboliques et ils vont encore retomber dans la chienlit. Il faut signaler, que le Mali détient le record ouest-africain des coups d’état. Ce n’est pas bon signe.

Les autres regardent l’atmosphère du voisin et voilà que le président Ouattara, vient de prendre un décret pour interdire toutes les manifestations éclatées, quiconque le ferait, tomberait sous le coup de la loi. Qui peut oser ?

On ne dit pas qu’il ne sera possible de faire quoi que ce soit, mais la fin sera difficile à atteindre. Ce qui est sûr, un chasseur qui sait chasser, prend toujours ses dispositions pour tuer son gibier, quand il est déterminé. Courage, c’est celui qui n’essaie pas, qui ne commet pas d’erreurs. Si ça n’a pas marché aujourd’hui, peut-être que ça marchera dans deux ans, qui sait ?

                                                                    Joël ETTIEN

                Directeur de publication : businessactuality.com

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